Granville

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Granville

Magistralement organisée par Rémi Pinet, cette journée d’été a débuté sous un beau soleil par la découverte inédite du château de Grainville.

Très aimablement accueillis par Monsieur et Madame de Gibon, les sociétaires ont entendu une présentation de l’histoire de cette magnifique propriété depuis la fin du Moyen Age et la fondation de la ville de Granville pendant la guerre de Cent ans, puis Monsieur David Nicolas a pris la parole pour avancer une nouvelle hypothèse sur l’origine de ce fief qui a probablement donné son nom à la ville de Granville. François de Beaurepaire a suggéré pour tous les Grainville de Normandie une origine étymologique fondée sur un anthroponyme scandinave Grimr (que l’on retrouve dans un département voisin sous la forme Grimbosq) associé de façon très classique au terme latin villa.

La terre de Grainville fait partie du vaste domaine de l’ancienne abbaye fondée par saint Pair, qui fut donné au début du XIe siècle par le duc Richard aux moines du Mont Saint-Michel. Aux portes de l’antique villa de Sessiac, ce fief contrôlait la voie médiévale reprenant une antique voie romaine, et l’historien d’Avranches a reconnu dans le parc de la propriété, aujourd’hui amputé par le carrefour routier de l’entrée de la ville, les vestiges d’une motte féodale, qui fut sans doute érigée au XIe siècle par un des vassaux de l’abbaye du Mont Saint-Michel.

David Nicolas a découvert dans une des rares chartes originales conservées de l’abbaye du Mont Saint-Michel la première mention de ce fief. En 1054 le duc de Normandie Guillaume confirme la donation faite par un certain Guillaume Pichenoht, qui « en raison de l’importance de ses péchés et dans la crainte des peines éternelles de l’enfer » donne à l’abbaye, où il se fait moine, une terre située aux abords de Grainville, appelée « Perrela ». Parmi les témoins de cette donation on trouve, à côté du duc, de l’archevêque Mauger, d’Hugues évêque d’Avranches et d’un grand nombre de souscripteurs, un certain «  Reginald de Grandville ».

Ce fief va passer dans le courant du XIIIe siècle dans les mains de la riche famille d’Argouges, par le mariage en 1252 de Jeanne de Granville avec Raoul d’Argouges.

De ce passé féodal médiéval, il reste sur le site l’ancienne église Saint-Nicolas, qui, construite en face des vestiges de la motte, remonte sans doute comme cette dernière au XIe siècle et à la création de cette paroisse et du fief par les moines du Mont Saint-Michel. La dédicace au saint évêque de Myre (actuelle Turquie) fut à la mode en Normandie au XIe siècle : l’abbaye possédait dans son trésor une relique du saint, et un autel dans le bras nord de l’église lui était consacré.

L’édifice, remanié et désaffecté au milieu du XIXe siècle, avec la construction d’une nouvelle église, est assez bien conservé et remonte pour l’essentiel au XIVe siècle. Il présente un chœur à chevet plat et une nef unique, séparés par un arc triomphal qui peut dater de l’époque romane. En 1957, on a classé une peinture murale du XVe siècle découverte peu avant sur le mur nord de la nef, représentant une Vierge à l’Enfant et un donateur : elle est malheureusement presque effacée aujourd’hui.

Après avoir fait le tour du château, reconstruit à partir d’un logis plus ancien aux XVIIIe et XIXe siècles, par les Picquelin et leurs descendants, les membres de la société ont parcouru la propriété sous la conduite de Monsieur de Gibon, qui leur a fait découvrir, dans un coin du parc, un lieu chargé d’émotion : une glacière dans laquelle avaient été jetés les corps de dix-sept Vendéens massacrés en novembre 1793 au lendemain du siège de Granville. Leurs corps furent ensuite inhumés dans le cimetière de Saint-Nicolas. Une barrière circulaire a été érigée pour marquer le lieu de leur supplice.

Puis les visiteurs ont pu découvrir à proximité le remarquable logis de la Clémentière, construit au XVIIIe siècle par une autre famille d’armateurs granvillais, les Longueville-Clémentière, et admiré le magnifique et monumental escalier à balustres en bois qui occupe un tiers de ce logis.

Enfin la société a pu profiter de l’hospitalité de la famille de Gibon pour pique-niquer à l’ombre du pigeonnier, au cœur de ce bel ensemble de constructions.

Coudeville

L’après-midi fut consacré à la découverte du riche patrimoine monumental de Coudeville.

Dérivant, selon certains, du mot d’origine gauloise condate (confluent ou affluent d’un cours d’eau), ou plus probablement d’un nom d’origine germanique caldus ou cuda, associé de façon très courante au suffixe latin -villa, le nom de Coudeville (ou Colleville) apparaît dans les chartes au XIIe siècle.

Cependant, l’origine de cette paroisse remonte sans doute à la donation à l’abbaye du Mont Saint-Michel, vers 1022-1026, par le duc Richard II, du vaste domaine de l’ancienne abbaye de Sessiacus, limité au nord par la Venlée, qui passe à Coudeville.

Dédiée à saint Georges, officier des légions romaines originaire de Cappadoce, l’église remonte sans doute à l’organisation de ce territoire par les moines montois au XIe siècle. Le culte de ce martyr, devenu au IXe siècle le saint patron de l’Angleterre, est ancien dans notre région : la Chronique de Fontenelle (abbaye de Saint-Wandrille), rédigée vers 830-840, évoque l’échouage dans le port de Portbail de reliques du saint.

Nombre d’églises lui furent dédiées aux Xe et XIe siècles. L’abbaye possédait dans son trésor deux reliques de saint Georges, et en plus de l’église de Coudeville, elle patronnait deux chapelles placées sous ce vocable à Jersey et Guernesey, et selon Dom Huynes avait reçu en 1036 du chevalier Adelme une terre nommée Sainct Georges dans le doyenné de la Croix (la chapelle Saint-Georges du château de Charruel à Sacey ?)

Le patronage de l’église et des dîmes appartenait aux moines fondateurs, mais le curé desservant recevait une partie des dîmes. En 1287, l’évêque de Coutances Eustache « régla par un nouveau partage les procès continuels qui s’élevaient entre les religieux du Mont Saint-Michel et le curé ».

En 1362, suite à de nouvelles contestations du seigneur de Coudeville pour le patronage de l’église, les vicaires généraux, en l’absence de l’évêque, réglèrent le litige en faveur de l’abbaye, mais, en 1396, Jean Costard, seigneur et héritier du fief principal dit de La Verge, renouvelle le procès pour obtenir le patronage alternatif de la paroisse. Il obtient gain de cause à condition que lui et ses descendants verseront annuellement aux moines cent sous de rente.

L’édifice présente un plan cruciforme, avec une tour à bâtière au centre et un chevet plat. Comme l’avait remarqué l’historien coutançais Jean-Michel Renault en 1852, les deux bras du transept conservent des traces importantes d’opus spicatum et des corniches reposant sur des modillons très simples. Remontant l’un comme l’autre à l’époque romane, ces bras du transept suggèrent que l’édifice roman primitif était probablement déjà doté d’une tour de croisée en son centre.

Dans la seconde moitié du XIVe siècle, le chœur fut reconstruit, ainsi que la tour. Terminé par un chevet plat percé d’une baie géminée surmontée d’une rose quadrilobée, le chœur est voûté de deux croisées d’ogives en pierre de Caen, reposant sur des chapiteaux et des culots coudés imitant les réalisations du gothique normand du XIIIe siècle. Si la travée ouest présente en clef un grand oculus richement sculpté et percé pour le passage des cloches, la clef de la travée, et l’arc doubleau qui la précède, portent des armes que je n’ai pas réussi à identifier.

La reconstruction de la tour de croisée doit être contemporaine des travaux du chœur. Le profil des ogives en pierre de Caen de la voûte et les culots coudés sont semblables à ceux du chœur. Un petit escalier à vis placé contre la pile nord-est de la tour donne accès aux étages supérieurs de la tour, la tourelle carrée abritant cet escalier est surmontée extérieurement d’une petite flèche en pierre cantonnée de clochetons qui rappelle en beaucoup plus modeste les clochetons et autres fillettes des tours de la cathédrale de Coutances, ou même le couronnement semblable de la tourelle d’escalier de la tour Saint-Romain à la cathédrale de Rouen (milieu du XIIe siècle).

La nef a été reconstruite à la fin du XVIIIe siècle, comme sans doute les constructions antérieures. Elle est simplement charpentée et le lambris actuel est assez récent. Les ouvertures carrées qui l’éclairaient à l’origine, et que décrit Renault en 1852, ont été remplacées à la fin du XIXe siècle, ou même au début du XXe siècle, par des baies néo-gothiques assez peu réussies.

Le mobilier de l’église est assez riche : chaire, retables et stalles des XVIIe et XVIIIe siècles, mais il faut surtout signaler, dues sans doute au mécénat de l’abbaye du Mont Saint-Michel, deux œuvres remarquables du XIVe siècle : une statue de Vierge à l’Enfant assise qui a été retrouvée en 1969 dans le cimetière, où elle aurait été enterrée pendant la Révolution, et un magnifique bas-relief mutilé de la crucifixion, lui aussi en pierre de Caen, mais conservant des traces de sa polychromie ancienne, qui fut découvert en 2005 lors des travaux de réfection des enduits de la nef.

Les membres de la société ont pu ensuite découvrir, avec l’autorisation très aimable de sa propriétaire, Madame Demutrecy, le remarquable manoir seigneurial de Coudeville, construit à l’est de l’église.

Le passé féodal de Coudeville est assez complexe. Au XVIIe siècle, les moines du mont détenaient encore directement un des quatre fiefs de la paroisse, mais le fief de la Verge semble le plus ancien et le plus important.

Ce nom est d’ailleurs une preuve de son ancienneté, il fait allusion à la cérémonie d’investiture du fief, ou après l’hommage et le serment de fidélité le vassal reçoit du seigneur suzerain un objet, une verge ou baguette, symbolisant le fief reçu. J’émets l’hypothèse de la création et de la donation d’un fief par l’abbé au XIe siècle à un chevalier qui installa sa résidence à côté de l’église.

On sait que les moines du mont ont vivement reproché à l’abbé Suppo (1032-1048) d’avoir dilapidé les biens du monastère en les distribuant « aux seigneurs du pays et même à ses parents ». Il semble que, comme pour les fiefs de la Croix-Avranchin, Ballant et Villiers-le-Pré, donné puis rétrocédé par et au chevalier Adelme en 1036 ou la terre bretonne de Landegui hou (Montrouault ?) concédé par le même abbé en fieffe à Rivalon de Dol, on puisse y voir à cette époque d’affirmation de la féodalité, la mise en place par les abbés d’un véritable réseau de fiefs sur le domaine de Saint-Pair. Comme dans les autres baronnies relevant du Mont, ces fiefs devaient, par le service d’ost, participer à la défense du rocher en cas d’attaque et de guerre.

La cour manoriale est aujourd’hui coupée par un chemin et divisée en plusieurs propriétés, mais, par sa haute silhouette, un bâtiment occupant aujourd’hui le fond de la cour attire le regard. Traversé par un vaste porche voûté à l’est, ce grand logis porche formait l’accès principal de la cour. L’arc segmentaire appareillé de ce porche sur la façade sud sur la cour est intact, l’arc nord a disparu lors d’une réfection, remplacé par une poutre en bois, mais les jambages de cette grande ouverture sur l’ancienne rue ont conservé des traces de la porte en bois qui fermait et défendait cet accès imposant.

Le reste du rez-de-chaussée est constitué d’un vaste et haut cellier voûté en berceau, de plain-pied avec la cour. Deux petites ouvertures percées aux extrémités du cellier dans les pignons en assuraient la ventilation, la porte d’accès, ouvrant sur la cour au sud, de cet espace de stockage important, a été élargie, mais son emplacement à l’extrémité ouest semble d’origine.

Un escalier extérieur en pierre, plaqué au centre de la façade sud, constitue aujourd’hui l’unique accès à l’étage, mais l’observation de la porte de l’étage, à l’origine une baie, et les traces d’une porte visibles à l’intérieur, suggèrent un accès primitif par une porte percée dans le pignon ouest et accessible par un escalier extérieur qui devait être plaqué contre ce pignon.

Aujourd’hui habité par les pigeons, l’étage a été transformé et a malheureusement perdu sa charpente ancienne, ainsi que les deux cheminées qui devaient être plaquées dos à dos sur le mur de refend, mais grâce aux ouvertures d’origine conservées, il est facile d’en restituer les dispositions primitives.

La porte du pignon ouest ouvrait sur une grande salle sous charpente, éclairée en partie haute par une baie percée dans ce même pignon ouest et en partie basse par quatre fenêtres à meneaux, percées dans les goutterots. Coiffées d’arcs segmentaires, ces baies étaient dotées intérieurement de coussièges dans leurs embrasures, et bien qu’en grande partie murées, elles ont conservé, pour trois d’entre elles, leurs meneaux horizontaux.

À l’opposé de l’entrée et du « bas bout », l’extrémité est de la salle, le « haut bout » devait présenter en son centre une cheminée monumentale ; malheureusement le pignon intérieur, ou refend, qui séparait la grande salle de la chambre, a été entièrement détruit et remplacé. Il ne reste rien de cette cheminée ni de celle qui devait se trouver au revers de ce mur dans la chambre de retrait, mais le goutterot nord porte la trace de la feuillure d’encastrement de la porte, qui, percée dans le refend à gauche de la cheminée, assurait la communication entre la grande salle et la chambre placée à sa suite, au-dessus du porche voûté.

On sait peu de choses sur la famille de Coudeville, à qui appartenait ce manoir de la Verge. Dans son Inventaire des sceaux de la Normandie, publié en 1881, Germain Demay décrit le sceau de Robert de Coudeville, écuyer, appendu à une sentence pour le bois de Prael à Saint-Planchers en 1297. Son fils ou petit-fils Jean de Coudeville (1320-1411) est qualifié de seigneur de Coudeville et Longueville, mais à sa mort ses fiefs passent dans les mains du mari de sa fille Guillemette, Jean Costard (1355-1417), qui s’empresse d’en faire l’hommage à l’abbé en 1411 : « Jehan Costard, écuyer, a fait hommage du fief de la Verge à Coudeville et il a engagé quarante sous. Il a fait aussi hommage du fief ou vavassorie de Longueville ».

Cette famille semble ancienne dans la région : le même Germain Demay a décrit le sceau en 1297 d’un Robert Costard, qui portait une fleur de lys sur son écu. Notre confrère M. Jack Toupet m’a signalé qu’en 1404 Jean Costard était lieutenant du capitaine du château de Carentan. Ayant rendu aveu le 12 janvier 1417 à l’abbé du Mont Saint-Michel Robert Jolivet pour son fief de Longueville, il est l’année suivante qualifié de rebelle, et ses biens confisqués par le souverain anglais.

C’est plus de trente ans après sa mort, et juste après la fin de l’occupation anglaise, qu’a lieu le 10 décembre 1450 le règlement de sa succession entre ses deux filles Jehanne de Mary et Robine de la Haye, et surtout de leurs deux fils et héritiers. Si Robert de Mary « était demeuré quelque temps en la subjection des Anglais au moyen de quoi il avait joui de plusieurs des héritages qui avaient appartenu aux dits Costard et à sa femme », son cousin Gauvain de la Haye « tint continuellement le parti du roi de France » et figure sur la liste des chevaliers défenseurs du Mont Saint-Michel.

L’accord restitue la terre de Coudeville à Gauvain de la Haye, son cousin conservant le fief de Longueville.

Les descendants de Gauvain vont conserver Coudeville jusqu’à sa vente en 1607 par Adrien de la Breauté à Pierre Gaultier, sieur de la Benserie.

Quand et à qui faut-il attribuer la construction de ce manoir ? Le style des ouvertures conservées, la présence de cheminées dos à dos sur un même mur de refend, indiquent une construction dans la seconde moitié du XIVe siècle, et il est raisonnable de l’attribuer à Jean de Coudeville.

Ce dernier était aussi détenteur de la seigneurie proche de Longueville, où je suppose il résidait ordinairement, car il est une singularité, parmi d’autres, du manoir de Coudeville, c’est qu’il n’a probablement pas été construit pour loger le seigneur du fief et sa famille, ses aménagements et le nombre de pièces très limités le prouvent, mais plus certainement pour l’exercice de la justice seigneuriale, dans une salle haute placée au-dessus d’un porche d’accès (comme dans les porteries monastiques), et enfin, par la hauteur et l’importance du bâtiment, affirmer symboliquement sa présence.

Les caractères archaïques de ce logis : escalier extérieur droit et grande salle couverte d’une charpente apparente, reposant sur un cellier voûté en berceau en rez-de-chaussée (comme au manoir de Saussey, ou à l’ancien manoir du Bourg Sey à Quettreville-sur-Sienne), renvoient à des modèles plus anciens des XIIe et XIIIe siècles, et il y a peut-être ici l’expression d’une volonté d’imiter ces édifices anciens et prestigieux.

Les membres de la société ont ensuite découvert le petit manoir du Boscq, que restaure son propriétaire, Monsieur Cressant.

Modifié et mutilé au cours des dernières décennies, ce petit logis conserve cependant bien des éléments anciens. Remontant peut-être au début du XVIe siècle, il a en grande partie été réaménagé dans la seconde moitié du siècle et présentait un plan que nous avons souvent évoqué : une salle centrale sous plafond, encadré de deux « chamber-blocks » abritant à l’origine sous les chambres hautes une étable et une cave.

La particularité la plus remarquable est l’escalier en pierre logé dans l’épaisseur du mur goutterot arrière et qui, à partir d’un petit palier central, se subdivise en deux volées droites divergentes et symétriques montant aux chambres. Je n’ai jamais rencontré ailleurs une disposition semblable, mais le Cahier de l’inventaire consacré en 1993 aux manoirs en Bretagne décrit une disposition très proche au manoir de Keramprat à Saint-Pol-de-Léon, au début du XVIe siècle.

Enfin cette belle journée, au très riche programme, s’est achevée au manoir de la Chesnaye, où nous attendaient Monsieur et Madame de Lalun. Les sociétaires ont pu découvrir cette belle demeure, qui, propriété au XVIIe siècle de la famille Brohon, passa par mariage en 1720 dans celle des Le Pigeon de Vierville, ancêtres de Monsieur de Lalun. C’est probablement François Robert Le Pigeon de Vierville (1728-1794) qui entreprit les premiers travaux de transformation de ce qui devait être à l’origine une modeste ferme en une belle demeure de campagne.

Président de l’Élection de Coutances à la veille de la Révolution, il fut guillotiné à Paris le 3 thermidor de l’an II (21 juillet 1794) avec vingt-trois autres victimes de la « fournée de Coutances ».

Cette belle et riche journée s’est achevée à l’ombre des arbres du parc par une petite collation offerte par la famille de Lalun.

François Saint-James