Archéologie #1

Une colonne antique à Avranches

 Le 28 octobre 2005, dans le cadre des travaux d’assainissement menés par la ville d’Avranches et exécutés par l’entreprise Barenton S.A. de Bacilly, la pelleteuse mettait au jour un mur important à quelques mètres de l’angle nord-est de la mairie ; ce mur, qui au Moyen Âge délimitait le fossé défensif de la ville, épousait la courbe des fortifications depuis la place Littré jusqu’au nord de la place d’Estouteville. En descendant à plus de quatre mètres de profondeur, vers les fondations de ce mur, un chapiteau de colonne gallo-romaine a été découverte réemployée dans la maçonnerie…
colonne_antique Ce chapiteau de colonne antique fut réutilisée au Moyen Âge lors de l’aménagement des fossés. Pour les maçons de cette époque, cet élément taillé de belle dimension offrait l’avantage d’être approprié à l’aménagement d’un mur destiné à contenir le remblai volumineux situé vers l’extérieur du fossé.
Finement sculpté, ce chapiteau d’ordre toscan ou dorique romain (on aperçoit sur la photographie l’abaque destiné à supporter l’architrave de l’entablement, la moulure et le fût) devait appartenir à un édifice important de la ville antique, construit à partir du Ier ou IIe siècle après J.-C.  Á cette époque, les habitants de la région, les Abrincatui, ont installé la capitale de leur cité, Legedia, sur le site d’Avranches. De nouvelles voies de communications ont été créées, un commerce actif s’est développé, et les administrations nouvelles inscrivent la ville dans le vaste Empire romain.
Á la suite des premières incursions « barbares » du IIIe siècle, nous savons qu’Avranches périclite : les structures sociales et politiques s’effondrent peu à peu, le nombre d’habitants chute et seuls quelques groupes d’individus continuent à vivre au milieu d’une agglomération désorganisée. Pour mieux se défendre les habitants aménagent une première fortification avec les décombres des bâtiments ravagés.

En flânant le long des murailles de la ville, à divers endroits, il est possible d’observer les vestiges d’imposants édifices gallo‑romains qui témoignent encore, tout comme la colonne découverte il y a peu, du passé antique de notre ville.

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